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En 1999, le CUEEP de l'Université LILLE1 décide de proposer la formation au DESS MICE dans un mode à distance. Le campus virtuel du CUEEP est alors tout indiqué pour supporter cette formation. Les enseignements se déroulent sans problèmes particuliers, les outils disponibles permettent une animation pédagogique du groupe. Entre temps, utilisant le campus virtuel du CUEEP comme cahier des charges théorique, une société développe en partenariat un second Campus Virtuel. Les enjeux de ce développement nous obligent a utiliser ce campus pour la deuxième promotion du DESS MICE à distance.

Devant l’absence d’espace d’échange de ce dernier, qui, il faut le reconnaître n’avait pas du tout respecté notre cahier des charges, nous avons greffé abcdebat (ancêtre d'ACCEL) à cette plate-forme pour permettre aux enseignements à distance de cette deuxième promotion de se dérouler dans des conditions acceptables.

Très rapidement, on a constaté que la plate-forme principale n’était plus utilisée que pour l’identification, et que toute l’activité pédagogique se déroulait dans abcdebat.
A la rentrée suivante, abcdebat a retrouvé son autonomie, s’est appelé ACCEL et est devenu le seul outil utilisé pour les formations à distance de l’institut CUEEP.

L’idée d’utiliser un espace d’échange pour supporter un groupe en formation à distance ne s’est donc imposée que grâce à un concours de circonstances et n’a jamais fait l’objet d’un choix délibéré. C'est le hasard qui nous a permis d'explorer cette piste.
Nous faisons le constat qu’ACCEL qui n’est qu’un outil supportant les échanges, et à ce titre n'est pas une plate-forme de formation, n’induit aucune activité pédagogique complexe, ne propose aucun workflow, ne suggère aucune organisation, répond finalement aux attentes des formateurs.

Le caractère neutre du vocabulaire utilisé dans ACCEL et l'absence de scénarios prédéfinis a donc plutôt été bien accueilli par les enseignants. Pendant les première années, les enseignants qui devaient ou qui souhaitaient utiliser la plate-forme ont bénéficié chacun à leur tour d'une présentation personnalisée et on pu procéder avec une personne connaissant parfaitement ACCEL à une analyse de leur besoins en termes de scénarios pédagogiques. La construction de leur groupe, ou de leur atelier dans un groupe se faisait à ce moment là. Les ressources étaient également déposées pour permettre la réalisation des activités par les étudiants.
Le cours créé de cette façon était le cours d'un enseignant et un seul. Et souvent, d'une promotion à l'autre, l'enseignant demandait l'importation d'une partie de son cours dans un nouveau groupe ce qui est possible dans ACCEL.

Chaque entretien entre le service de production pédagogique de l'institut et les enseignants était également l'occasion pour les concepteurs de découvrir le besoin d'une nouvelle fonctionnalité ou le défaut d'une interface.

Voici une courte description d’ACCEL extraite de l’article «Collaborer, oui mais comment?» de Gilles Leclercq et Renata Varga : «Cet environnement numérique se présente sous la forme d’un forum enrichi et permet d’accompagner des activités de formation et de recherche. Il est extrêmement facile de créer des espaces (atelier) permettant une structuration des données. ACCEL s’inscrit dans une tradition de convivialité déjà bien installée, le coût cognitif lié à son appropriation est faible. En bref, cet environnement numérique réunit les trois critères d’utilité, d’utilisabilité et d’acceptabilité analysés par A. Tricot (2003) en EIAH.»

Aujourd'hui, les bonnes pratiques se propagent et les groupes se créent sans aucune intervention du service de production pédagogique de l'institut.
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